Groupe A : Allemagne - Suisse - Hongrie - Ecosse

Avec un écart moyen de seulement une dizaine de places FIFA entre chaque équipe, c'est le groupe qui apparaît le plus homogène de la compétition. L'Allemagne est le pays organisateur alors que l'Ecosse apparaît comme la meilleure des équipes projetées en quatrième place de groupe.

L'Allemagne n'a pas eu à passer par le tournoi de qualification car elle est automatiquement qualifiée grâce à son statut de pays organisateur. Pendant que les autres équipes bataillaient, les allemands ont dû se contenter de matchs amicaux afin de préparer au mieux leur tournoi.

Il est difficile de tirer des conclusions du dernier championnat d'Europe qui avait été co-organisé par plusieurs pays. On peut tout de même regarder les résultats des pays organisateurs avant cela. En 2016 la France est finaliste, en 2012 l'Ukraine et la Pologne ne passent pas les groupes, tout comme en 2008 pour la Suisse et l'Autriche. En 2004 le Portugal est finaliste, en 2000 la Belgique ne sort pas des groupes mais les Pays Bas sont demi-finalistes. En 1996 les anglais sont demi-finalistes, tout comme la Suède en 1992. Enfin, l'Allemagne de l'Ouest avait organisé l'Euro 1988 et atteint les demi-finales.
Le pays organisateur ne va donc jamais au bout mais quand c'est une grosse nation du football qui organise, elle ne se loupe pas en général.

Le bilan sur les matchs amicaux disputés depuis la dernière Coupe du Monde est de 5 victoires, 2 nuls et 6 défaites avec 21 buts marqués et 23 encaissés. Mais les deux rencontres disputées en mars 2024 face à la France (victoire 2-0) et aux Pays Bas (victoire 2-1) sont encourageantes et mettent les allemands sur une bonne dynamique.

Julian Nagelsmann a fait de nombreux tests ces deux dernières années et il est difficile de savoir quel dispositif sera finalement choisi. Défense à 4 ou défense à 3 ?
Le dispositif qui a été privilégié et qui a notamment permis les deux victoires face à la France est le 4-2-3-1, système aligné à 6 reprises. Mais on a aussi vu à deux reprises le 4-2-2-2 et le 3-4-2-1.
Enfin le 3-4-1-2, le 3-4-3 et même les 4-4-2 ont aussi été testés.

Avec ces nombreux tests, il n'est pas évident de bâtir l'effectif avec des postes bien définis, d'autant plus que Nagelsmann a joué sur la polyvalence de ses joueurs et il a essayé différents positionnements. On a par exemple vu Kai Havertz être aligné en pointe, en milieu offensif, en piston et même comme latéral.

Trente deux joueurs différents ont donc été titularisés par Julian Nagelsmann durant ces matchs amicaux. Une large revue d'effectif mais pas vraiment dans le but d'intégrer les jeunes. Les vieux briscards comme Mats Hummels (35 ans), Toni Kroos ou Thomas Müller (34 ans) sont toujours là.
Si on considère qu'il faudra en plus un troisième gardien, il y a donc sept joueurs cités ci-dessus qui ne seront pas de l'aventure.

Jamal Musiala a des problèmes de genou et la date de sa reprise n'a pas été communiquée. L'absence du milieu offensif du Bayern Munich pourrait bouleverser les plans de son sélectionneur. L'Allemagne croise les doigts et espère son retour.
Matthias Ginter a lui été opéré du tendon d'achilles et ne fera pas son retour avant le début de la compétition. Serge Gnabry est également forfait suite à une déchirure musculaire qui l'écartera des terrains jusque mi-juillet.
Enfin Timo Werner n'a pas joué depuis janvier. La date de son retour n'est pas connue mais il y a très peu de chance de le voir à l'Euro.

Cela fait déjà trois, voire quatre joueurs qu'il faudra retirer de notre liste des 32. Cela ne laissera que trois ou quatre déçus, sauf si bien sûr le sélectionneur nous réserve quelques suprises. Cela serait tout de même surprenant d'avoir des appelés de dernière minutes après deux ans de matchs amicaux pour se préparer.

La Suisse a terminé à la seconde place de groupe I des qualifications derrière la Roumanie et devant Israël, le Belarus, le Kosovo et Andorra. Elle affiche un bilan de 4 victoires, 5 nuls et 1 défaite ainsi que 22 buts inscrits pour 11 encaissés. Un parcours donc médiocre dans un groupe qui était pourtant largement à sa portée.

Murat Yakin a cherché la bonne formule tout au long de ces qualifications sans jamais réellement trouver la bonne formule. C'est tout de même le 4-3-3 qui a le plus souvent été utilisé. C'est d'ailleurs le système qui permet aux suisses d'obtenir le match nul à l'aller face à la Roumanie.
Le 4-3-2-1 a été aligné à deux reprises mais nous avons également eu le droit à des tests de 3-4-3, 4-2-3-1 et 3-4-1-2.

Djibril Sow est déjà forfait pour la compétition après s'être casssé un doigt de pied, il n'a plus joué depuis fin mars 2024.
Mais la plus grosse incertitude pèse sur le milieu monegasque Denis Zakaria et le défenseur Fabian Schär. Tous les deux se sont fait une entorse le week-end du 27-28 avril et n'ont plus joué depuis.

La Hongrie termine première du groupe G devant la Serbie, le Monténégro, la Lituanie et la Bulgarie. Un parcours sans aucune défaite de 5 victoires et 3 matchs nuls, 16 buts marqués et 7 encaissés.

Aucune surprise avec la Hongrie de Marco Rossi qui a quasiment systématiquement aligné son équipe en 3-4-2-1. Il a simplement un peu varié son dispositif offensif sur deux rencontres avec un 3-4-1-2.

Tout va bien pour les hongrois qui devraient disposer d'un effectif complet.

L'Ecosse termine à la seconde place du groupe A derrière le favori espagnol mais devant la Norvège, la Géorgie et Chypre. Un bilan très propre avec 5 victoires, 2 nuls pour une seule défaite. 17 buts marqués et 8 encaissés. En plus de la qualification, les écossais se sont offert une victoire de prestige face à l'Espagne et sont allés gagner leur qualification notamment en l'emportant en Norvège.

Difficile de savoir à quoi s'attendre avec Steve Clarke qui a quasiment varié de dispositif à chaque rencontre. Les dispositifs utilisés à deux reprises sont le 4-3-3, le 5-3-2 et le 3-4-2-1. Mais on a également vu un 5-4-1 et un 3-4-3.

Le sélectionneur écossais va devoir se creuser la tête et composer avec les blessures.
Stuart Armstrong est forfait (blessure à un tendon depuis mi-avril). Mais surtout les incertitudes pésent sur plusieurs joueurs importants, actuellement blessés et dont les dates de retour ne sont pas encore annoncées.
Aaron Hickey n'a plus joué depuis le 28 octobre 2023 et sa présence est peu probable. Ryan Jack n'a pas été vu sur un terrain depuis le 03 février et Nathan Patterson est blessé depuis mi-avril.
Au rayon bonnes nouvelles, Scott McTominay a rejoué face à Arsenal mais on suivra sa fin de saison.